A la frontière


Pourquoi ce secteur ?

La zone choisie correspond à la fois à l’espace rural et l’espace urbain dans la ville d’Allonnes. Elle appartient à la communauté urbaine du Mans et s’étale le long de la rivière Sarthe. Elle incarne l’entrée principale dans la couronne périurbaine mancelle. Nous avons fait le choix de ce thème car l’enjeu de celui – ci nous paraît relativement important surtout dans la conception de la ville d’aujourd’hui. Ce secteur met tout d’abord parfaitement en avant les multiples phases de dynamique paysagère que peut connaître un territoire. Ensuite, il représente à la fois l’équilibre et l’opposition entre ville et campagne ce qui peut être assez rare dans les communes avoisinantes des grandes agglomérations. De plus, ce terrain nous a tout de suite inspiré sur la conception de futurs projets d’aménagement. L’intérêt de notre territoire est qu’il représente une zone en marge avec une vue sur une rétention foncière proche d’une zone commerciale, vue sur une exploitation agricole et un axe de communication (Départementale). Ce paysage illustre la tendance générale de la ville : être marquée par différentes vagues d’urbanisme ce qui a créé plusieurs quartiers très distincts qui n’ont pas été construits à la même période - malgré le fait qu’ils soient tous très proches et pour la plupart interconnectés-. Au sein de notre zone, on constate que le bâti n’est pas issu de la même période de construction ce qui montre parfaitement le paramètre de variabilité de l’urbanisation.

Plan de localisation de notre secteur Source : Google Maps
Plan de localisation de notre secteur Source : Google Maps

I. Description du secteur

 Sur notre secteur, nous constatons en premier lieu, une hétérogénéité au niveau du bâti. Nous pouvons considérer qu’il est très varié par rapport à sa densité qui est plus faible par rapport aux autres endroits de la ville. Cependant, nous remarquons que la densité est plus marquée à l’ouest qu’à l’est de la commune. Majoritairement, on remarque une domination du bâti privé avec différentes phases de constructions : des longères de type R+1 (concept en urbanisme pour dire rez-de-chaussée plus le nombre d'étages) issues d’anciens corps de fermes, des maisons en cours de rénovation de type R+2 accompagnées de leur grange. Il y a aussi des maisons individuelles des années 1980, des appartements construits récemment en R+3. Les couleurs du bâti sont plutôt claires et harmonisées entre elles (blanches ou marron clair). Les maisons sont anciennes dont certaines ont été rénovées récemment mais il n’y a pas de maisons construites sur un temps court. Celles en cours de rénovation sont bordées par le ruisseau de la Saint Martin et ont une vue sur la zone commerciale du Vivier. Comme évoqué précédemment, on remarque dans notre secteur que les anciennes habitations ont été réhabilitées. Cela montre l’ancienne activité agricole présente depuis plusieurs siècles sur la commune.

Carte représentant les différents paysages urbains Source : Gouvernement
Carte représentant les différents paysages urbains Source : Gouvernement

 Au niveau des rues, il y a quelques aménagements mis en place par la ville, c’est-à-dire des trottoirs, des éclairages publics ou encore des massifs de fleurs par exemple. Les voies de communication sont de tailles normales comme la rue Claude Chappe ou celle du Grand Chêne. Cependant, la route de la « Simonière » est plus étroite, il n’y a pas de trottoir, c’est une impasse bordée de forêt qui mène à des garages privés et à d'anciennes fermes. Au loin, on peut apercevoir une autre ancienne ferme en cours de rénovation.

 

Sur notre secteur, il n’y a pas de mobilité douce. Cet espace n’est en effet pas desservi par le bus Setram, il n’y a pas non plus de piste cyclable. On y voit tout de même des trottoirs parfois étroits mais qui permettent de faciliter les usagers lors de leur déplacement sur la rue du Grand Chêne et sur la rue Claude Chappe. Les habitations sont très proches de la rue et n’ont que très peu (ou pas) de recul par rapport à celle-ci. On voit très bien que les maisons suivent les axes routiers et que beaucoup ont pignon sur rue.

 

Si l’on se focalise sur les transitions entre l’espace public et l’espace privé, la jonction se fait naturellement et logiquement. L’espace public n’est pas réellement aménagé dans cette zone tout est minimaliste. Il n’y a pas de parcs, pas de jardins, seulement des trottoirs et des massifs de fleurs. On peut donc dire que c’est un espace en marge, qui constitue une frontière emblématique entre la ville et le milieu rural. Nous ne constatons pas dans notre zone un paysage pavillonnaire identique qui permettrait de générer une identité propre au quartier. Nous pouvons donc dire que les multiples phases d’urbanisation au sein de notre secteur ont créé des ambiances très variées.

 

Le secteur a donc une fonction principale : la fonctionnalité résidentielle (avec essentiellement des résidences principales) mais aussi une fonction d’emplois et agricole. En effet, on retrouve un certain nombre de terres agricoles qui sont cultivées. Les citoyens pratiquent leur territoire à travers les déplacements d’un point A à un point B, pour résider. Il n’y a pas sur notre territoire une véritable différence entre les usages fonctionnels et les fonctionnalités principales. On aurait pu penser que l’espace prêt du ruisseau et sur la route de la Simonière aurait pu servir de « chemin » pour se balader mais avec la circulation cet usage n’est pas favorable à la sécurité des promeneurs.

 

Nous avons réalisé un schéma synthétique regroupant les principaux enjeux de notre secteur ci-dessous.

Schéma des différents ensemble de notre territoire
Schéma des différents ensemble de notre territoire

II. Les transitions entre ce secteur et le reste de la ville

Notre terrain est la porte d’entrée au Nord Ouest d’Allonnes. C’est en quelque sorte la frontière "naturelle" entre la ville et la campagne qui selon nous est symbolisée par la lisière de la forêt. C’est un espace en marge où la circulation s’effectue en double sens avec une possibilité de stationnement (rue Claude Chappe). Sur cette voie, il y a des trottoirs de chaque côté qui favorisent l’accès aux piétons. Quant à la route de la Simonière, la circulation est un peu plus difficile la voie étant plus petite il n’y a ni trottoir ni place de stationnement.

 

Nous constatons aussi que notre secteur est bien relié grâce à sa proximité avec l’axe majeur : Route de la Suze (Départementale 147). C’est un espace d’ouverture grâce :

- à sa proximité par rapport aux commerces,

- à la faible densité du bâti,

- sa connexion avec les différents espaces.

En effet, il est proche d’une voie de circulation qui permet l’accès au vieux bourg mais aussi aux extérieurs de la commune. La différence avec le reste de la commune réside aussi à travers l’homogénéisation du bâti qui est composé sur l’ensemble de la commune de pavillons assez récents et de hautes tours. Alors que sur notre zone, il y a une tendance à la diversité du bâti avec la présence d’anciens corps de ferme rénovées, deux anciennes fermes en cours de rénovation, une tour d’appartements de taille moyenne, des maisons assez récentes et d’autres plus anciennes.

 

Les différentes fonctionnalités autour de ce secteur sont : vivre et habiter, se garer, se recueillir (proximité de l’église). Plus loin, il y a aussi la fonction commerciale et professionnelle qui est très largement exercée dans les zones d’activités voisines, dans les commerces à proximité et dans la ferme voisine.

 

Quant à la gestion de l’espace public, elle ne semble pas être la priorité sur ce secteur.  Le long du ruisseau semble peu entretenu, ce qui ne le met pas particulièrement en valeur.

 

Nous voyons donc bien que le « quartier » de la Simonière est un espace de transition dans la ville. Cependant, il est très clairement un espace en rupture car il ne correspond pas au profil « habituel » de cette ville (qui de base connaît une forte densité du bâti). Mais il est tout de même inséré dans le bourg ainsi que dans le centre ancien grâce à sa position. C’est donc un espace dichotomique entre ouverture et rupture, entouré à la fois de terres agricoles, de fermes ou d’anciennes fermes, de bâtiments agricoles ce qui est assez rare aux portes d’une agglomération. Nous avons réalisé un croquis pour illustrer les différentes transitions qui composent ce paysage (cf. ci-contre).

 

 

Croquis illustrant les différentes transitions du paysage
Croquis illustrant les différentes transitions du paysage
Source : Maxime Pottier (photos aérienne d'Allonnes en 1992)
Source : Maxime Pottier (photos aérienne d'Allonnes en 1992)

Nous avons ensuite tenté de dater les différents éléments de notre secteur dans le cadre de notre étude diachronique. Cela n’a pas été facile, il y a eu de nombreuses modifications et rénovations qui ont pu nous influer dans notre tentative de datation du bâti. Nous avons pu supposer en tenant compte de ces facteurs, que les corps de fermes proche de la rue Claude Chape, le long de l’axe principal ont peut être été construits entre 1920 et 1930. Les maisons individuelles doivent dater des années 1970. Les corps de fermes en cours de rénovation prêt du ruisseau, sur la route de la Simonière eux sont plus anciens : ils datent selon nous du début du XXème siècle. Quant à l’immeuble et aux garages, ils doivent certainement dater des années 1990.

 

 Si nous comparons notre territoire avec la photographie aérienne de 1951, notre secteur a aujourd’hui changé mais ce constat n’est pas très flagrant. En effet, la différence la plus visible est la superficie de la lisière de forêt, qui était moins importante à l’époque, maintenant celle ci est plus imposante. Nous remarquons aussi que les terres agricoles étaient un peu plus nombreuses à proximité et autour de notre secteur. A la place des appartements, il y avait des terres cultivées. Cependant, notre territoire est en 1951 déjà urbanisé puisque le bâti est ancien et sa proximité au centre historique a mené à un développement plus marqué que dans les autres zones. Les autres espaces agricoles de la commune ont entre 1951 et 2017 été les plus touchées par le mitage.

 

Ce quartier montre parfaitement l’évolution qui caractérise la plupart des communes autour des moyennes ou grandes agglomérations c’est à dire un espace qui était auparavant rural et que la ville a envahi pour l’encercler peu à peu notamment à cause de l’étalement urbain qui s’est accru depuis 1951.

 

 

Nous allons maintenant analyser les différentes époques que le secteur a connu. Si l’on s’intéresse d’abord au temps historique, à l’époque gallo-romaine, Allonnes était un petit village rural, centré sur les activités agricoles qui connaissait déjà un développement et voyait apparaître les premiers édifices du Ier au IVème siècle.

 

Ce village était majoritairement rural, puisqu’en 1841 : 843 allonnais exerçaient des activités agricoles. Par la suite, la ville connait un important étalement urbain qui est la « conséquence obligatoire » de l’arrivée de nombreuses grandes usines comme Renault. Ces industries ont drainé une grande part de population à la fois urbaine mais aussi rurale. L’exode rural est un des principales facteurs du développement urbain de ce village surtout après la deuxième Guerre Mondiale.

 

D’un point de vue pluridécennal, jusque dans les années 1950, Allonnes est une commune rurale qui compte 1 238 habitants. L’urbanisation de notre zone s’est surtout développée depuis les années 1980.  Les corps de fermes constituaient déjà un bâti ancien autour du quel il a fallu construire et aménager. On remarque aussi que l’arrivée de Leclerc dans les années 1990, ainsi que la création quelques années plus tard de la ZAC Vivier 1 puis 2 ont eu un impact sur ce territoire qui a vu ses parcelles voisines se faire encercler. Les différentes cartes et photographies aériennes nous montrent clairement que ce territoire connait un fort mitage.

Enfin, si nous nous focalisons sur le temps court, la proximité avec les différentes commerces, centres commerciaux et zones d’activité à contribué aussi au développement de ce secteur, ce qui l’a aussi modifié notamment par le biais de certains aménagements. Il y a peu de temps, en juillet 2017 la ville a pu connaître des évolutions de son PLU en juillet 2017 mais elles ne sont pas défavorables pour les espaces boisés classés, pour les zones naturelles, forestières, agricoles.

 

In fine, Allonnes est tout d’abord une terre de contrastes. En effet, le secteur connaît déjà une importante hétérogénéité (bâti, espace, fonctionnalité parfois rare pour une commune proche d’une grande ville). Cette ville était par le passé comme beaucoup de villages sarthois principalement rural. Il a connu une profonde transformation après l’explosion urbaine des années 1950 et 1960. Toutefois, cette zone d'étude n’est pas réellement concerné par ce constat. Il n’y a pas eu, au final,  beaucoup de constructions.

Il nous a aussi semblé utile pour appréhender la notion d’urbanisation d’essayer de comprendre la corrélation entre le nombre d’allonnais et le nombre de logements. Le tableau ci-dessous illustre cette corrélation . Aussi, pour parfaire notre étude diachronique, nous avons réalisé un visuel permettant de mettre en forme notre étude diachronique.

Courbe graphique qui met en avant la corrélation le nombre d'allonnais et le nombre de logement sur la commune tout cela entre 1968 et 2007 Source : CartesFrance.fr
Courbe graphique qui met en avant la corrélation le nombre d'allonnais et le nombre de logement sur la commune tout cela entre 1968 et 2007 Source : CartesFrance.fr
Schéma montrant lévolution du territoire entre 1987 et 2017
Schéma montrant lévolution du territoire entre 1987 et 2017

On remarque sur ce schéma qu'il n'y a aucun élément majeur qui a changé entre 1987 et 2017. On observe principalement des micros changements comme la rénovation d'une maison. Ces évolutions ne sont pas visibles sur des cartes ou des photographies aériennes. Ils peuvent être toutefois représentés dans un croquis ou un schéma.

III. Aspect social de la zone d'étude

Pour analyser la dimension sociale de notre secteur, nous avons tout d’abord mis en place un protocole d’enquête qui s’est appuyé sur l’observation. Nous nous y sommes rendues à différentes heures, sur deux jours différents. Ce qui nous a permis d’analyser les différents flux de circulation et la fréquentation de ces espaces. Mais nous avons eu des difficultés pour observer ces différents paramètres.

En effet, notre zone est surtout un espace que l’on pourrait qualifier de transition. Les gens ne s’arrêtent pas dans cette zone, ils passent le plus souvent en voiture. Le matin et le soir le flux de circulation est le plus important sur l’axe principale. Sur la route de la Simonière, le flux est moindre mais est présent tout de même, bien sûr il est plus difficile de le quantifier. Mais nous avons pu remarquer que cette petite route servait en faite de raccourci pour accéder au centre bourg, beaucoup d’automobilistes ou de cyclomoteurs qui viennent de la D147 se servent de cette voie pour éviter les feux rouges sur l’axe rejoignant le Mans. Cet usage peut constituer une nuisance pour les riverains mais aussi pour les agriculteurs lorsqu'ils quittent la parcelle agricole, etc.

 

On peut distinguer à la fois une zone chaude qui peut être délimitée devant les anciens corps de fermes, près de la tour l’axe de communication pour aller vers le centre ancien et le commerce est sans conteste l’endroit le plus utilisé. La zone froide : proche des anciens corps de ferme dans l’impasse de la route de la Simonière.

 

Ici, les usages ne sont pas tellement variés. Trois peuvent être distingués : habiter, se déplacer et cultiver / travailler.  Ceux qui fréquentent ce secteur sont : les habitants, les agriculteurs, les riverains, les allonnais d’autres quartiers ou les citoyens qui se déplacent d’un point à un autre. L’ambiance sonore est représentative de ces usages :  nous entendons le bruit des voitures sur la Départementale et la zone d’activité du Vivier quand nous sommes près des corps de fermes en rénovation sur la route de la Simonière. Dans la rue, le bruit est moindre.

 

En conclusion

Et plus tard ...

Nous avons pensé à différents projets d’aménagement sur cette zone pour les années à venir. Ils sont  centrés sur les thèmes de la nature et du loisir. C’est une commune qui possède déjà de multiples potentialités. Cette commune essaie au mieux d’être proche de la nature avec de nombreux jardins familiaux, 13,2 km de chemins de randonnées qui représentent déjà un potentiel naturel pour nos projets futurs.

Nous avons pensé par exemple que les deux anciennes fermes proches du ruisseau de la Saint Martin pourraient être réhabilitées en ferme d’accueil à la fois pour les allonnais et pour les communes voisines. Elle pourrait pourquoi pas faire l'objet d'une ferme pédagogique. Selon nous, ces deux fermes doivent être récupérées et réinvesties. Nous aimerions aussi que les terres agricoles soient conservées et qu’ils ne deviennent pas constructibles afin d'éviter l’extension de la zone commerciale.

La lisière de forêt pourrait aussi être plus importante, pour être transformée en lieu de loisir (où il pourrait y avoir des parcours santé, un lieu où il y aurait de multiples activités sportives, un parcours d’accro branche). Un parc pourrait être installé pour les enfants (avec un bac à sable, des toboggans, des balançoires par exemple). Le ruisseau de la Saint Martin mérite lui aussi une revalorisation et tout le long il pourrait y avoir un chemin de randonnée, ce qui pourrait faire parti de la reconquête du paysage, améliorer le cadre de vie et l’embellir.

 

Le bilan de la sortie avec les élèves de 6ème

Le 1er décembre 2017 nous avons effectué une sortie sur le terrain et nous sommes intervenues auprès de deux groupes de 6ème du collège Kennedy.

Pour structurer notre explication nous avons choisi de suivre une démarche qui visait tout d’abord à poser des questions globales aux collégiens. Nous leur avons par exemple demandé s'ils vivaient à Allonnes ou dans d’autres communes, s'ils connaissaient la zone d'étude, etc. Il était intéressant de voir que le premier groupe, malgré le fait qu’il soit composé de deux-tiers d'allonnais (7 sur 10 enfants), notre secteur d’étude n’était pas connu par les élèves. Cependant, dans le deuxième groupe, trois enfants nous ont assuré que ce terrain ne leur était pas inconnu. La plupart des collégiens connaissaient ce lieu car ils allaient en vélo au vieux bourg, ils rendaient aux jardins familiaux qui sont à proximité de la zone du Vivier. Une enfant nous a même dit que son grand-père était l’ancien propriétaire de l’ancien corps de ferme faisant l’angle entre la rue Claude Chappe et la Route de la Simonière.

 

Ensuite, nous avons réalisé un premier exercice : dessiner les éléments qu’ils pensaient présents sur notre zone 50 ans en arrière. Nous avons par la suite mis en commun les différents schémas des enfants et apporté nos connaissances basées sur notre analyse diachronique réalisée en amont. Pour qu'ils réussissent à situer le territoire par rapport à la ville, notre groupe a fait le choix d’aller jusque sur la route de la Simonière pour que les enfants aient une vue globale sur les champs, les corps de ferme et la zone du Vivier (jusqu’au niveau du Brico Dépôt). On a pu noter que les enfants ont été influencés lorsqu’ils ont dû procéder à la datation des différentes rénovations du bâti, on a effet pu les entendre dire que les maisons Route de la Simonière étaient récentes.

 

Exemple de schéma réalisé par les enfants. On y voit par exemple le ruisseau, la route et le corps de ferme à l'angle de la rue Claude Chappe. Source : L. Cherré (photographie prise le 1/12/2017)
Exemple de schéma réalisé par les enfants. On y voit par exemple le ruisseau, la route et le corps de ferme à l'angle de la rue Claude Chappe. Source : L. Cherré (photographie prise le 1/12/2017)

Nous avons ensuite trouvé plus judicieux de passer directement à la deuxième activité : un brainstorming par groupe de 3 ou 4 sur leur vision du secteur dans 50 ans. Il nous semblait important que les élèves nous fassent part de leurs différentes idées avant que nous ne leur apportions notre point de vue sur les futurs aménagements. Il est vrai que nos « projets » auraient pu les influencer dans leurs propositions. Ils nous ont donc fait part de nombreuses ambitions pour ce terrain. On constate dans leurs projets pour la ville de demain que leur vision est basée sur des stéréotypes (voitures volantes, grattes ciel, écrans sur les façades des immeubles...). Il y a aussi des propositions intéressantes comme le fait que les maisons soient plus colorées, l’installation d’une usine sur les terres agricoles ou de magasins, la plantation de nouveaux arbres, l’augmentation du nombre d’étages de l’immeuble actuel, etc. Ils aimeraient aussi qu’il y ait plus d’installations dédiées aux enfants comme des parcs avec des jeux. Cependant, certains collégiens ont exprimé leur volonté que les champs demeurent les mêmes dans 50 ans. Par la suite, nous avons donné quelques idées clés de nos projets d’aménagement sur ce territoire. Nous leur avons demandé leurs avis sur nos projets si cela leur plaisait et globalement ils avaient l’air satisfait.

 

Pour conclure, nous leur avons  demandé ce qui manquait dans le secteur et s'ils aimeraient vivre ici. Voici les différentes réponses : manque de modernité, trop de circulation, manque de commerces de proximité et pas d’animaux. Certains nous disaient qu’ils ne souhaiteraient pas vivre dans cet espace pour ces raisons mais aussi car certains considèrent la campagne comme plus « tranquille ». D’autres ont répondu qu’ils voudraient vivre sur ce territoire dans la ville de demain. Mais les enfants sont quasiment unanimes sur le fait que cet espace manque de dynamisme et qu’il est assez sinistre.

 

Il nous semble important de remarquer que nous avions préparé en amont ce que nous devions dire lors de cette sortie mais nous avons toutes été surprises. En effet, les enfants à travers leurs interactions, leurs questions ont fait évoluer notre intervention. Nous nous sommes appuyées sur ce que les enfants répondaient et nous complétions leurs connaissances.P our finir, nous avons agréablement été surprises en voyant l’intérêt que portait le groupe aux activités proposées. Il est intéressant de voir les pensées des uns et des autres et les débats qui pouvaient naître entre eux. Ils n’étaient pas tous d’accord lorsqu’il s’agissait de faire des modifications du secteur. C’était donc une expérience intéressante et constructive dans notre parcours universitaire. C’est en effet pour nous la possibilité d’allier un cours théorique à une pratique sur le terrain.

 

 

 

Les auteurs : Manon THOMAS, Zélie FERNANDES, Laurianne CHERRE, Claire RIBEMONT, Jade PORON, Lisa ROUSSEAU, Lou MOTTAIS, Bastien GENTIL, Touma NOURDINE, Marcie DUBOIS, Victor MUSSARD, Mustapha OUASLAM, Farid ATSI, Guillaume PAREILLE, Benjamin THOMAS, Thomas TRIQUET, Brandon GARREAU, Quentin GUETTIER, Valentin COUZYN, Timothée POUPELIN, Aboubacar NAHLA, Pascaline ANDREA, Alexis BARBIER, Ounloumidine ABDOU CHAKOUR, Alexandre LETOUZEY, Clovis SUDRE, Brice VERNEAU

Les encadrants : Marine Audebert, Professeure Certifiée en Histoire-Géographie  / Caroline Guittet, docteure en géographie

Les institutions : Collège Kennedy à Allonnes / Le Mans-Université