Entre deux âges


 

Nous avons choisi le secteur qui se situe au croisement de la rue de la Simonière et de la rue du Grand Chêne. Sur la carte, notre secteur se situe au Nord-ouest du centre ville d'Allonnes, au sud de la zone commerciale. Il est éloigné des projets de rénovation urbaine. Nous avons choisi ce secteur car il est composé de plusieurs formes de bâti qui correspondent à plusieurs périodes de constructions. Dans une première partie, nous analyserons la forme de l'habitat qui a évolué au fil du temps. Ensuite, nous analyserons l'évolution historique de notre secteur des années 1950 à nos jours. Dans une autre partie, nous étudierons le point de vue des habitants sur leur quartier. Enfin , nous aborderons la manière dont nous pensons la ville de demain.

 

I. Une forme de l'habitat qui a évolué au fil du temps

 

Notre secteur est composé de plusieurs types d'habitat. Nous l'avons séparé en trois zones. Une zone (1) avec des maisons de bourg, une zone (2) avec des maisons pavillonnaires et une zone (3) avec une barre.

 

 Les différents types d’habitat de notre secteur, source : fait par Lou Mottais
Les différents types d’habitat de notre secteur, source : fait par Lou Mottais

Le premier type d'habitat est composé de maisons de bourg avec un étage et un jardin à l'arrière. Ce sont des maisons typiques qui sont pour la majorité accolées au trottoir et en bout de parcelles. Les couleurs de ces maisons sont blanches et grises, la façade est lisse. Il y a une dizaine de maisons dans cette zone. De plus, on peut remarquer quelques anciennes fermes rénovées et intégrées dans l'espace. L’urbanisation de cette zone s’est développée le long de l'axe. De plus, dans cette zone, on peut apercevoir d'autres types de maisons qui sont des maisons sur sous-sol typique des années 60-70. Dans cette zone de bourg, il y a donc un habitat qui correspond à plusieurs périodes de construction.

 

Dans un deuxième temps, on peut apercevoir au sud du bourg un deuxième type de bâti : l'habitat pavillonnaire. Le pavillon se caractérise par une construction individuelle avec un recul par rapport à la voirie, un jardin à l'avant du bâtiment et un terrain à l’arrière. Il est composé de maisons individuelles. Ces maisons sont pour la plupart rectangulaires et disposent de combles aménageables. De plus, les matériaux qui sont utilisés dans cette zone sont de l'enduit blanc et lisse. Pour ce qui est de la toiture, elle est similaire pour toutes les maisons, une toiture en tuile mécanique marron ou brun foncé. Enfin, on peut dire que ces maisons disposent toutes d'un garage ce qui montre l'importance de l'utilisation de la voiture. Dans cette zone, on observe une rupture entre l'espace public et l'espace privé marquée par une clôture et un portail. Il y a aussi autour de chaque maison des espaces verts composés de jardins et terrasses. Cette zone est caractérisée par une homogénéisation du bâti, toutes les maisons se ressemblent, elles ont la même forme et la même organisation du bâti deux ou trois fenêtres sur la façade côté rue, une porte d'entrée et une porte de garage. En outre, les maisons de cet espace sont séparées les unes des autres par un jardin.

Maisons pavillonnaires, source : Bastien Gentil
Maisons pavillonnaires, source : Bastien Gentil

Enfin, le dernier type d'habitat de notre secteur est une barre d'immeuble avec des garages sur le côté. Cet immeuble est composé d'un rez de chaussée et de quatre étages, on peut apercevoir autour de celui-ci des balcons ainsi que des espaces verts. La texture de cet immeuble est lisse avec du béton au rez de chaussée. Un immeuble comprend plusieurs unités d'habitations appelées appartement.

 

Abordons maintenant les flux, c'est-à-dire les déplacements. Une voie de passage avec une grande rue traverse notre secteur où l'on peut passer à deux voitures. Il y a aussi de larges trottoirs et un petit espace vert. Les mobilités douces sont rares car il n'y a pas d'aménagement pour les vélos (pas de piste cyclable). Autour de la zone pavillonnaire et de l'immeuble, on observe des parkings avec garages, des trottoirs qui servent de place de parking pour les habitants. Il n'y a pas d'aménagement pour les cyclistes non plus dans la zone de maisons pavillonnaires.

Dans la zone du bourg, le bâti est accolé à la rue. Alors que, dans la zone pavillonnaire et dans la zone avec l'immeuble, on observe un détachement du bâti à la rue. L'habitat est séparé, les maisons sont séparées par un portail, une haie ou une clôture et pour l'immeuble il y a une séparation qui est marqué par l'espace vert. Dans ces deux zones, on observe une rupture entre espace privé et espace public qui, dans le bourg, est marquée par la façade de la maison. On passe de l'espace public à l'espace privé par la porte d'entrée. De plus, on constate que dans les deux autres zones cette séparation est marquée par la clôture, les haies ou les espaces verts. Dans cet espace, il existe beaucoup de places pour se stationner. Le quartier est relativement calme. Par ailleurs, on observe également un mode de vie fondé sur l'auto-mobilité. Les habitants de ce quartier vont favoriser la voiture. Il n'y a pas de transports en commun qui passe dans cette zone.

 

Les seuls espaces publics que l'on peut observer sont des places de parking et un espace vert autour de la barre.

 

La fonctionnalité  majeure de notre secteur est une fonction résidentielle. Toutefois, dans le bourg, nous avons une fonction commerciale composée d'un bar, d'un salon de coiffure et d'une auto-école.

 

Les habitants utilisent ce secteur pour se stationner, pour y vivre et pour aller dans les différents commerces.

 

Nous pouvons dire que notre secteur est hétérogène dans la forme du bâti entre les différentes zones. Celles-ci correspondent à différentes périodes de constructions, malgré cela, elles sont homogènes entre elles. On remarque qu'il y a une évolution du bâti qui est bien marquée dans notre zone, car plus on va au sud, plus l'habitat est récent.

 

Ainsi,  notre quartier s'apparente plus à un espace rural qu'à un espace urbain. Il montre la transition entre le village et l'urbanisation des années 50. On pourrait dire que notre espace a subit le phénomène de rurbanisation. La rurbanisation désigne la transformation d'un espace au caractère rural en un espace de type urbain par la construction de quartier d'habitat pavillonnaire, le plus souvent des maisons individuelle assez semblables.

II. L'évolution historique de notre secteur des années 1950 à nos jours

Allonnes est une ville qui fut marquée par l'habitation des années 60-70. Au départ, Allonnes était un village modeste, paysan. Il y a eu une explosion urbaine à la fin des années 1950 et des constructions de logements à partir des années 60-70. En 1793 Allonnes comptait 545 habitants. Le petit village passa en 1841 à 843 habitants. Il va y avoir un exode rural après la seconde guerre mondiale. On ne pourra plus loger les ouvriers dans la ville du Mans. Allonnes paraissait comme le territoire le plus adapté pour accueillir cet excédent de population au Mans. C'est à cette période que les premiers bâtiments vont sortir de terre. Allonnes est à la base une ville dortoir. La comparaison des photos de 1958 et de 2010 met clairement en évidence une évolution majeure des paysages du sud de l’agglomération mancelle. On passe d’un paysage de prairies bocagères et de carrières d’extraction des sables et graviers à un paysage industriel et d’équipements.

 

Pour dater les différents éléments de notre secteur nous avons analysé des photographies aériennes des années 1951 à nos jours.

 

En 1951 la partie du bourg était déjà présente, l'espace de l'immeuble était un espace vert. On commence à voir dans la zone pavillonnaire un début de construction.

Carte de la ville d'Allonnes dans les années 1971, source : mémoire de Maxime Pottier
Carte de la ville d'Allonnes dans les années 1971, source : mémoire de Maxime Pottier

En 1978, on voit l’arrivée d’une zone résidentielle au niveau de la zone pavillonnaire. Cette zone est marquée par de grandes parcelles avec un bâti haut principalement ceinturée d’espaces vides. Cette création de lotissement n’est réalisée que sur une partie de la rue. L’autre étant encore vide.

 

Carte de la ville d'Allonnes  en 1978, source: mémoire de Maxime Pottier
Carte de la ville d'Allonnes en 1978, source: mémoire de Maxime Pottier

 En 1992, une zone pavillonnaire se développe. Elle se situe de l’autre coté de la rue de la zone pavillonnaire. De plus, c'est à partir de cette période là qu'il y aura la création de la barre d’immeuble de la zone 3 avec espace vert autour.

 

Carte de la ville d'Allonnes en 1992, source: mémoire de Maxime Pottier
Carte de la ville d'Allonnes en 1992, source: mémoire de Maxime Pottier

En 2005, les changements sont faibles, les différentes zones se développent autour des espaces déjà urbanisés. Cependant, on peut noter la plus grande importance dans le traitement des espaces verts dans les trois zones. Si l'on compare avec aujourd'hui, on voit bien qu'il y a eu une densification de l'habitat qui s'est faite particulièrement au sud de notre zone avec la construction d'une barre et de pavillons. Beaucoup de maisons pavillonnaires sont apparues. A contrario, on observe une diminution des parcelles agricoles qui restaient assez dominantes dans les années 1950. Elles laissent désormais place à l'habitat.

 

Carte de la ville d'Allonnes en 2005, source : mémoire de Maxime Pottier
Carte de la ville d'Allonnes en 2005, source : mémoire de Maxime Pottier

Le temps des dynamiques urbaines est ici  un temps historique, avec une évolution des formes qui restent dans une permanence. On peut le voir dans la zone du bourg qui était déjà présente dans le passé et il y a eu une densification du bâti dans la zone pavillonnaire qui correspondrait à un temps court - une décennie. Les dynamiques paysagères se manifestent surtout sur le temps annuel et décennal dans le cadre des projets d'aménagement.

L'évolution historique de l'habitat de notre secteur des années 1950 à nos jours, source : fait par Lou Mottais
L'évolution historique de l'habitat de notre secteur des années 1950 à nos jours, source : fait par Lou Mottais

III. Le point de vue des habitants sur leur quartier

Les différents usages de notre secteur sont l'usage commercial et résidentiel. C'est un lieu de passage, les habitants s'arrêtent peu. Les habitants qui passent, des gens qui vont au bar, à l'auto-école et chez le coiffeur. L'usage peut être différent d'un habitant à l'autre et correspond à un profil d'habitant. Pour certains habitants, le centre-bourg est un élément important dans leur vie quotidienne alors que pour d'autres ce n'est qu'un espace de passage.

 

Nous avons réalisé six questionnaires auprès d'habitants qui vivent dans le quartier et d'un commerçant (auto-école). Les habitants nous ont répondu qu'ils se sentaient concernés par la rénovation de celui-ci. Deux catégories d'habitants sont interrogées : les habitants de longue date (plus de 15 ans) et les nouveaux arrivants (entre 2 et 7 ans).

 

Tout d'abord, on a pu constater que les habitants de ce secteur le trouve agréable et convivial malgré le fait qu'il n'y ait pas de relations entre les voisins. Ensuite, certains le trouvent sale et trop bruyant. Selon les habitants, la plus grande qualité du quartier est qu'"il y fait bon vivre" et qu'il ait calme. Quant aux désavantages, deux éléments ressortent. D'un côté, pour certains habitants, le premier problème est le squat de certaines personnes qui font du trafic autour du bar. D'un autre côté, ce qui pose problème, c'est tout ce qui concerne la mobilité. Les voitures roulent trop vite et il n'y a pas assez de dessertes de bus. Les habitants ne sont pas assez proches des arrêts de tramway et des magasins. Cela entraîne des difficultés pour les déplacements, mais aussi au niveau de la sécurité routière.  

 

Par ailleurs, toujours selon les habitants, le sentiment de sécurité s'est dégradé.  Depuis une dizaine d'années, les habitants ont observé une augmentation du nombre de cambriolages.

 

Pour remédier à ces problèmes, les habitants souhaiteraient qu'il y ait une meilleure réflexion au niveau des transports en commun, que la mairie s'intéresse à tous les besoins ainsi qu'à toutes les catégories sociales. Ils souhaiteraient une plus grande présence de la police au sein du quartier.

 

In fine, les gens se déplacent au vieux bourg, à la place du Mail et au marché. Les modifications que les habitants souhaiteraient faire pour améliorer leur quartier sont au niveau de la rue Claude-Chappe : ils souhaiteraient des ralentisseurs. Il y a aussi une forte présence de poids lourds qui dérangent les citoyens qui aimeraient mettre en place des horaires décalés pour ces camions. De plus, ils aimeraient qu'il y ait une plus forte présence de commerces dans leur secteur ce qui leur éviterait de se déplacer avec leur voiture dans les grandes zones commerciales. Ils ne ressentent pas le besoin d'avoir plus d'espaces verts, car chacun dispose d'un jardin et d'un parc pas loin de son habitat. Lors de notre enquête, nous leur avons posé la question de savoir s'ils étaient favorables à rendre moins privative l'entrée de leur habitation (portail, clôture) afin d'obtenir une meilleure transition espace privé / espace public. Cependant, ils n'y sont pas favorables. Pourtant aux États-Unis, par exemple, l'ouverture vers l'extérieur, vers l'espace public se pratique.

IV. Comment pensons-nous la ville de demain ?

Pour réaliser cette partie, nous nous sommes inspirés des demandes des habitants interrogés lors du questionnaire ainsi que de nos propres réflexions. 

 

Dans un premier temps, pour imaginer la ville de demain, nous avons pensé à créer des ouvertures entre les espaces publics et les espaces privés, c'est-à-dire qu'il y ait moins de rupture entre ces 2 espaces. On pourrait réaliser cela en enlevant les clôtures autour des pavillons, et ainsi réaliser plus de parcs et d'espaces verts ouverts à tous.

 

De plus, nous pourrions créer plus de nature, en créant des parcs et des espaces verts dans notre zone. Dans ces parcs et ces espaces verts, nous pensions pouvoir les aménager avec du mobilier urbain comme des bancs, des tables, des poubelles ou encore des aménagements créés pour ranger les vélos. Ainsi, ces parcs pourront également favoriser les rencontres avec les personnes vivant au sein de la zone par exemple lorsque les parents emmèneront les enfants au parc.

 

Par ailleurs, nous pourrions également sécuriser la route, avec l'installation de trottoirs plus larges, des barrières pour protéger les piétons et des ralentisseurs pour freiner la vitesse des automobilistes. Pour favoriser la mobilité douce, nous pourrions installer d'avantages de chemins pour les piétons ainsi que des pistes cyclables.

 

En outre, les habitants font également beaucoup de déplacements vers les grandes zones commerciales. Pour améliorer la socialisation entre les habitants de la zone, ainsi que d'éviter ces grands déplacements, nous avons imaginé mettre en place plus de commerces dans la rue. L'installation de commerces de proximité participerait au développement durable puisque les déplacements en voiture seraient évités, nous aurions donc moins d'émission de CO².

Source : Exemple de Banlieue Américaine sans clôture, http://www.18h39.fr/articles/les-etats-unis-le-pays-des-jardins-sans-cloture.html
Source : Exemple de Banlieue Américaine sans clôture, http://www.18h39.fr/articles/les-etats-unis-le-pays-des-jardins-sans-cloture.html

VI. Rencontre autour du quartier avec les élèves de sixième du collège Kennedy

Le 01 décembre, nous avons effectué une sortie terrain à Allonnes. Lors de cette sortie, nous devions réaliser une activité pour les élèves de sixième du Collège Kennedy. Nous avons reçu deux groupes dans notre atelier. Nous leur avons proposé plusieurs petites activités composées d'un questionnaire sur leur ressenti du quartier afin de mieux les connaître. Nous leur avons posé quelques questions, par exemple, nous leur avons demandé s'ils connaissaient le quartier, s'ils l'utilisaient, s'ils vivaient à Allonnes. Sur les 18 élèves rencontrés, 8 habitent à Allonnes et les autres enfants vivent aux alentours (Spay, Etival, le Mans). Quelques enfants connaissaient le quartier car ils l'utilisent pour le jardin familial, pour faire du vélo, aller dans la zone du bourg. Certains y passent en voiture pour se rendre dans la zone commerciale. Ils utilisent aussi ce secteur pour les commerces, mais aussi pour se rendre à l’Église. Ils y passent pour aller chercher du pain. Selon les enfants, le quartier est calme et c'est la raison pour laquelle ils le fréquentent.

 

Deuxièmement, nous leur avons demandé ce qu'ils pensaient de ce quartier. Quelques-uns nous ont répondu qu'ils le trouvaient "moderne, beau, fleuri". D'autres l'ont trouvé plutôt "moyen" car pour eux, il faudrait refaire certaines peintures car elles sont trop vétustes. Nous leur avons demandé comment ils trouvaient les différents habitats de ce quartier. La zone pavillonnaire est selon eux "jolie, moderne". Ils trouvent cependant, que les maisons sont trop petites. L'immeuble leur semble "vieux, simple", mais ils trouvent qu'il y a beaucoup d'espace et que c'est aéré par rapport à la zone résidentielle qu'ils avaient vu auparavant dans le secteur « les couleurs du temps ». Ils trouvent que la zone du bourg est « pas mal », et pratique pour les commerces. Cependant, les maisons sont trop petites et trop denses. Enfin, la majorité des élèves ont apprécié ce quartier. Ils l'ont trouvé" pratique pour les commerces" et "pour jouer dans les champs".

 

Ensuite, nous leur avons expliqué les différentes dynamiques paysagères de notre secteur en nous déplaçant dans les différentes zones afin de leur expliquer l'évolution et l’apparition des différentes constructions. Puis, nous avons réalisé un petit quiz afin de voir s'ils avaient bien compris l'évolution de ce secteur ainsi que sa spécificité. Dans les deux groupes, le quiz a été très bien réussi et ils ont semblé apprécier ce jeu.

 

On leur a demandé s'ils aimeraient vivre dans ce quartier. Les réponses ont été mitigées. Une partie nous a répondu "non" car, ils trouvent que dans cette zone il y a trop de passages de voitures. Certains, nous ont répondu que "oui", mais dans la ville de demain. On a remarqué que la majorité des élèves accordaient une importance à la nature et pour eux, ce qu'il manquait dans ce quartier, ce sont des espaces verts pour s'aérer et se balader, mais il faudrait aménager plus d'espaces d'eau comme créer un lac pour aller pêcher. Nous nous sommes rendus compte que les enfants préféraient vivre dans une ville plus verte.

 

Enfin, nous leur avons présenté notre vision de la ville de demain. Au début, nous avions prévu de leur expliquer comment nous la pensions, mais nous avons finalement choisi de leur demander ce qu'eux pensaient et après nous leur avons apporté nos propositions. Nous avons remarqué que les enfants avaient des idées auxquelles nous n'avions pas pensé et qui s’avèrent très intéressantes.

 

Le quartier dans la ville de demain, d'après eux, aurait moins de maisons et plus d’espaces verts et d’eau. 
Ils voudraient plus d'équipements comme des jeux de sports. Pour les espaces verts, ils planteraient des arbres, créeraient des ruisseaux, mettraient du sable, des jeux pour les enfants, des plantes, des bancs, des tables. Ils pensent aussi qu'il faudrait créer des aménagements pour les vélos. Ils souhaiteraient aménager un jardin partagé. Ils voudraient élargir la rue, les trottoirs et aménager des pistes cyclables. En effet, ils trouvent que la rue est trop étroite pour que les voitures puissent passer à deux et ils ont remarqué qu'à chaque fois que des voitures se croisent l'une d'entre elles est obligée de s'arrêter pour laisser passer l'autre. Un enfant nous a soumis l'idée d'enlever les places de parking de la rue Claude Chappe afin de l'élargir et de créer un parking un peu plus loin. Ils veulent aérer l'espace en supprimant des maisons dans la zone du bourg afin de supprimer l'accolement. Pour ce qui est de la circulation, ils pensent qu'il faut faire des parkings, mettre des feux rouges, des dos d'âne afin que les voitures ralentissent. Ils pensent qu'il faudra favoriser la mobilité douce en mettant à disposition des habitants des vélos électriques et mettre plus de transports en commun. Ils veulent installer des barrières pour sécuriser les trottoirs. Ils nous ont aussi dit que pour eux ils seraient nécessaire de créer dans cette zone plus de commerces et de créer une supérette. Enfin , il faudrait aménager des parcs pour les chiens afin que les trottoirs soient plus propres.

 

Pour finir notre activité, nous leur avons demandé d’imaginer ce quartier dans le futur. Ils avaient le rôle d’être les architectes de demain. Par groupe de trois, ils devaient réaliser un dessin sur une zone de notre secteur. L'exercice a été apprécié par les enfants et très bien réalisé. Certains ont pris en compte ce que nous leur avions expliqué et d'autres ont retranscrit leurs propres idées.

Les dessins du premier groupe :

 

Image 1 : Barre d’immeuble

 

Dans la ville de demain de ces enfants, la barre d’immeuble est toujours présente au centre du dessin. Tout d’abord, on peut voir que le loisir est développé ici, par la piscine qui se trouve derrière la barre d’immeuble et la présence d'un mini golf. Le toboggan est aussi présent et relie la route aux restaurants qui se trouvent en haut de l’image. Ceci correspond à notre idée de renforcer la présence des commerces dans le quartier. L’idée de la nature y est évoquée avec la rivière qui passe devant l’habitat. Puis, nous avons les moyens de transport qui sont toujours les mêmes qu'aujourd’hui, voitures et karts.

 

Dessin fait par des enfants représentant la barre d'immeuble dans la ville de demain
Dessin fait par des enfants représentant la barre d'immeuble dans la ville de demain

 

Image 2 : Les maisons de bourg

 

Tout d’abord, on peut voir qu’une partie des maisons ont été détruites. Ceci a permis aux 6ème d’agrandir la route pour pouvoir créer trois voies de circulation. Elles concernent donc les transports en commun, les voitures ainsi que les pistes cyclables. À la place des habitats, ils ont mis en place une zone pour piéton et un parc vert. Comme nous, ils veulent que la nature soit plus importante.

 

Dessin fait par des enfants représentant la zone du bourg dans la ville de demain
Dessin fait par des enfants représentant la zone du bourg dans la ville de demain

 

Image 3 : Habitats pavillonnaires

 

Les enfants se sont concentrés sur une maison pour la réhabiliter en fonction de leur vision de la maison de demain. Sur cette maison, on a des panneaux solaires, ce qui donne une vision d’énergie renouvelable. Et pourquoi pas en faire un quartier auto-suffisant sur le long terme ? On peut aussi voir que comme nous, ils imaginent des maisons sans barrières. Une piste cyclable est aménagée à coté de la route, ce qui permettrait de développer les mobilités douces.

 

Dessin fait par des enfants représentant une maison de la zone pavillonnaire dans la ville de demain
Dessin fait par des enfants représentant une maison de la zone pavillonnaire dans la ville de demain

Les dessins du deuxième groupe :

 

 

Image 1 : Barre d’immeuble

 

Pour commencer, on peut voir que cette barre d’immeuble est divisée en trois grands immeubles reliés par des escaliers afin de renforcer les liens entre les voisins et créer des liens inter-générationnels. Ils sont aussi reliés par des toboggans dont certains permettent d’aller du parc aux appartements. Les enfants ont développé l’idée de loisirs et de nature sur cette image avec tout d’abord, un parc de jeux aux pieds des immeubles ainsi qu’un espace vert en bas du dessin.

 

Dessin fait par des enfants représentant la barre d'immeuble dans la ville de demain
Dessin fait par des enfants représentant la barre d'immeuble dans la ville de demain

 

Image 2 : Maisons du bourg

 

La nature a sur ce dessin une place importante. Tout d’abord, les 6ème veulent aérer cette zone. Ceci permettrait de faire passer une rivière entre les maisons ainsi que de créer un lac à l’arrière. Les espaces verts sont aussi présents ici et permettent de relier les habitations entre-elles.

 

Dessin fait par des enfants représentant la zone du bourg dans la ville de demain
Dessin fait par des enfants représentant la zone du bourg dans la ville de demain

 

 

Image 3 : Maison pavillonnaire

 

Sur ce dessin, les maisons n’ont pas ou peu été modifiées. Elles sont toujours séparées par des barrières qui permettent de délimiter les terrains. Cependant, les maisons ne possèdent plus de portails. Les habitants sont en interaction directes avec l’espace public. À gauche, du dessin, un parc a été aménagé avec des jeux. Un lac est aussi présent. Il permet de représenter l’idée de nature, du quartier de demain.

 

Dessin fait par des enfants représentant les maisons pavillonnaires dans la ville de demain
Dessin fait par des enfants représentant les maisons pavillonnaires dans la ville de demain

 

Pour finir, nous avons remarqué qu'au début nous avions préparé ce que nous devions dire mais les enfants étaient tellement volontaires que nous avons préféré les laisser parler et compléter avec nos connaissances. Nous sommes tous d'accord pour dire que cette activité a été enrichissante autant pour les élèves que pour nous. Nous avons été étonnés de voir à quel point ils étaient intéressés par ce qu'on leur proposait.

Les auteurs : Manon THOMAS, Zélie FERNANDES, Laurianne CHERRE, Claire RIBEMONT, Jade PORON, Lisa ROUSSEAU, Lou MOTTAIS, Bastien GENTIL, Touma NOURDINE, Marcie DUBOIS, Victor MUSSARD, Mustapha OUASLAM, Farid ATSI, Guillaume PAREILLE, Benjamin THOMAS, Thomas TRIQUET, Brandon GARREAU, Quentin GUETTIER, Valentin COUZYN, Timothée POUPELIN, Aboubacar NAHLA, Pascaline ANDREA, Alexis BARBIER, Ounloumidine ABDOU CHAKOUR, Alexandre LETOUZEY, Clovis SUDRE, Brice VERNEAU

Les encadrants : Marine Audebert, Professeure Certifiée en Histoire-Géographie  / Caroline Guittet, docteure en géographie

Les institutions : Collège Kennedy à Allonnes / Le Mans-Université